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Sophie Demay, responsable de programmes: «Un choix de vie, pas de carrière».

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publié le 23 avril 2002 à 23h08

C'était il y a quinze ans, Sophie Demay avait 20 ans tout juste. Titulaire d'un DUT d'agriculture, elle avait failli partir en mission humanitaire en Bolivie. Elle a le souvenir d'un oncle et d'une tante, qui travaillaient en Afrique, et se rappelle de sa fascination pour ces gens qui faisaient le pont entre deux continents. «C'est difficile de trouver un événement unique qui déclenche l'envie d'aller vers l'humanitaire, avoue-t-elle, mais je me souviens d'un livre que j'avais quand j'étais gamine qui s'appelait Une école pour Sissoko, il m'avait marquée.» L'histoire d'un aviateur qui tombe en panne dans un village africain et revient apporter des livres aux enfants plus tard. Déjà le souci des autres.

Jongler. Et puis, finalement, elle avait renoncé : «J'avais peur de manquer d'expérience.» Aujourd'hui, le saut est fait. «Il faut probablement avoir des dispositions pour partir, pour se tourner vers les autres. Dans le secteur social, c'était déjà mon centre d'intérêt.» Depuis deux ans, Sophie Demay a renoué avec son ancien secteur professionnel, l'animation. Pendant douze ans, elle avait travaillé, en France, au sein de maisons des jeunes et de la culture, en passant du poste d'animatrice à celui de directrice. Aujourd'hui, elle coordonne la mise en place d'espace de jeux pour les enfants, dans des camps de réfugiés, en Algérie. «Un retour à mon ancien métier, dans un cadre humanitaire», explique-t-elle. Elle assure l'interface entre le siège de son association, Enfants réfu