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Libération

Menaces sur la reprise allemande

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Révisée à la baisse, la croissance ne devrait être que de 0,9 % en 2002.
publié le 24 avril 2002 à 23h09

Berlin de notre correspondante

La reprise allemande ris que de commencer par une grève et de se poursuivre par une cure d'austérité, ont dû constater hier les six principaux instituts de conjoncture du pays, présentant leur rapport de printemps. Au moment même où les instituts annonçaient l'Allemagne «au bord de la reprise», le syndicat de la métallurgie lançait hier la procédure de déclenchement d'une grève pour imposer une franche revalorisation des salaires. Sauf reprise des négociations en dernière minute, les militants d'IG Metall seront appelés, à partir de jeudi, à voter la grève dans deux régions, le Bade-Wurtemberg et Berlin-Brandebourg. Si plus de 75 % des syndiqués l'approuvent, la grève pourra débuter le 6 mai. La dernière offre du patronat de la métallurgie, faite la semaine dernière, serait un relèvement de 3,3 % des salaires, comme la chimie vient de le décider. La métallurgie peut se permettre nettement plus, estime l'IG Metall.

Fragile. Un conflit dur, débouchant sur une hausse de près de 4 % des salaires pour les 3,6 millions de salariés de la métallurgie, ferait peser une hypothèque nouvelle sur la reprise encore fragile qui s'annonce cette année, estimaient les experts des instituts de conjoncture. Pour 2002, ils ne tablent plus que sur une croissance allemande de 0,9 %, la plus faible de toute la zone euro (en moyenne, les Douze atteindraient 1,4 % ; la France serait à 1,5 %). La croissance allemande ne devrait vraiment s'accélérer qu'en deu-xième moitié d