Les télécoms ont décidément le moral dans les chaussettes et les investisseurs dans les talons. En fin de matinée hier, France Télécom est même passée en dessous de son cours d'introduction (27,75 euros) avant de se reprendre légèrement à 28,35 euros (-4,09 %). Il est vrai que rien ne vient égayer le ciel de ce secteur d'activité qui n'en finit pas de payer les frais de son train de vie des années passées.
Il a suffi que l'anglais Vodafone annonce une augmentation moindre du nombre de ses abonnés au téléphone mobile pour que l'opérateur historique français se mette à dévisser. Et entraîne avec lui les petits copains. A commencer, en amont, par les équipementiers de télécoms. Ceux-ci sont, en effet, les premiers à pâtir des difficultés des opérateurs, leurs clients traditionnels. En début de semaine, le suédois Ericsson a annoncé son intention de supprimer 20 000 emplois et hier Alcatel n'a pas exclu de procéder à une nouvelle coupe claire dans ses effectifs. L'équipementier français, qui a déjà mis en route un plan de 34 500 suppressions d'emplois, souffre, comme ses concurrents, du ralentissement des investissements des opérateurs. Et cela touche plus particulièrement sa filiale Alcatel Optronics, spécialisée dans les composants optiques.
Le drame est que cela ne devrait pas s'arranger de sitôt. Tel est du moins le message envoyé hier par le PDG du groupe Serge Tchuruk, en présentant les résultats du premier trimestre : «Le niveau de ventes de l'industrie reste bas et jusqu'à