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Libération

Seillière laisse Valeo sur le bord de la route

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Le patron du Medef désengage son holding du fournisseur automobile et réoriente ses activités.
publié le 26 avril 2002 à 23h11

Valeo, l'équipementier automobile, n'avait pas franchement besoin de cela. Encore le nez sous le capot d'un violent plan de restructuration (fermeture d'une trentaine d'usines et suppression de 5 000 emplois), le groupe a dû se résigner à voir son actionnaire historique le quitter brutalement. Hier, la CGIP, le holding financier d'Ernest-Antoine Seillière, a vendu en Bourse pas moins de 5 millions d'actions de l'équipementier automobile. A la fin de cette opération, la part de la CGIP dans Valeo a baissé de 20 % à 9 %. Puis va fondre progressivement jusqu'en 2005. Avec cette opération, la CGIP a immédiatement empoché la modique somme de 800 millions d'euros. Hier, l'action Valeo a eu du mal à maintenir la tête hors de l'eau : malgré la décision du groupe de ramasser illico un million d'actions, le cours a cédé 1,6 %, après 4,2 % la veille.

Elogieux. Actionnaire de l'entreprise depuis 1996, Seillière n'avait pourtant jamais de mots assez élogieux pour Noël Goutard, longtemps patron du groupe et maintenant président du conseil de surveillance. «Moi, je ne fête qu'un seul Noël», aimait répéter Seillière en parlant du patron de Valeo, self-made man, à la réputation d'incorrigible coupeur de têtes. Mais, voilà, l'heure n'est plus au sentiment. La CGIP veut changer d'air.

A chacun ses révolutions. Seillière, président du Medef et patron de Marine-Wendel, le holding financier qui contrôle CGIP, et chargé de faire fructifier le patrimoine des 700 héritiers de Jean-Martin Wendel, fonda