Montpellier de notre correspondante
Ils étaient une centaine en 2001. Ils sont entre 150 et 200 cette année. Ils sont vietnamiens, indiens, algériens, biélorusses, tchèques ou hongrois. Informaticiens salariés d'une SSII immatriculée en France ou dans leur pays, ils sont détachés quelques mois chez IBM pour remplir une «mission exceptionnelle et ponctuelle». Ils sont payés par leur employeur au «tarif» de leur pays, c'est-à-dire nettement moins que les minima conventionnels français. Quelques mois plus tard, leur travail terminé, à Bordeaux, à Paris, à Corbeil-Essonnes ou ailleurs, ils repartent chez eux. Ils auront peut-être décroché au passage d'autres travaux de sous-traitance pour Big Blue, réalisables chez eux. A distance. Baptisé «Global Resources», le projet a été présenté il y a plus d'un an au comité central d'entreprise d'IBM France. Brigitte Proggi, responsable d'AMS (Application Management Services), service d'infogérance qui emploie un gros millier de salariés, explique que face à la pénurie d'informaticiens et à la concurrence des pays à faibles coûts salariaux, IBM a choisi de «faire appel de manière structurée et organisée à de la main-d'oeuvre étrangère».
Le programme Global Resources est mondial. A charge pour chaque pays concerné de le décliner selon les règles sociales en vigueur. IBM France a opté pour la sous-traitance avec des SSII, prestataires de services, déjà existantes ou créées tout spécialement. Ce choix provoque un tollé chez les organisations sy