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Messier met les boitiers en boite

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Le PDG de Vivendi annule l'AG du 24 avril pour «fraude électronique» et déclenche la colère de la représentante des petits porteurs.
publié le 29 avril 2002 à 23h12

C'est désormais une certitude : Jean-Marie Messier a besoin qu'on parle de lui en toutes circonstances. Peu lui importe d'avoir été très sévèrement attaqué ces dernières semaines pour les très mauvais résultats de Vivendi Universal en 2001 (13,5 milliards d'euros de perte), la dégringolade de 40 % du titre en Bourse depuis janvier ou encore la révocation brutale de Pierre Lescure, ex-PDG de Canal plus. Peu lui importe encore d'être régulièrement menacé de débarquement. Voilà qu'entre les deux tours d'une élection présidentielle particulièrement éprouvante, le président de Vivendi Universal (VU) décide tout seul, comme un grand, d'annuler la dernière assemblée générale des actionnaires du 24 avril. Et d'en convoquer une nouvelle le 3 juin. Le groupe de médias et de communication a même annoncé hier son intention de déposer aujourd'hui une plainte au pénal contre X «afin que les auteurs d'une éventuelle fraude lors de l'assemblée générale de mercredi [dernier] soient jugés». De quoi s'agit-il ? De «détournement du vote électronique». Jean-Marie Messier soupçonne «une manipulation des votes».

Rejet. La fraude organisée pendant l'AG du 24 avril aurait, selon lui, conduit au rejet de deux résolutions sur les dix-huit inscrites à l'ordre du jour de l'assemblée : l'une concernant l'attribution de stock- options aux cadres dirigeants du groupe, et l'autre l'autorisation d'augmenter le capital du groupe par émission de nouveaux titres. Dans les deux cas, J2M s'est étonné de voir que l