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Libération

Trois façons de gérer l'immigration

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publié le 29 avril 2002 à 23h12

Comment faire pour gérer le flux des travailleurs étrangers. Certains pays, comme la France, ont hérité d'une législation ancienne, d'autres doivent l'inventer. Libération a enquêté en Allemagne, en Espagne et en France.

L'Allemagne sélectionne

En Allemagne, les frontières pourraient être bientôt rouvertes, mais aux bons élèves de préférence. La nouvelle loi sur l'immigration, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2003 (si elle n'est pas bloquée d'ici là pour vice de forme), prévoit la mise en place d'un «processus de sélection» des immigrés les plus «intéressants» pour le pays. Les candidats devront remplir quatre «conditions minimales»: être en bonne santé, avoir «bonne réputation», pourvoir à leurs besoins et disposer d'une qualification professionnelle. Les bons éléments seront notés par un système de points, qui reste à préciser, mais devra prendre en compte «au moins» les critères suivants : âge, qualification et expérience professionnelles, situation familiale, maîtrise de la langue, liens avec la RFA, pays d'origine. Les ressortissants des pays qui négocient leur adhésion à l'Union européenne seront favorisés. Le système combinera cette «sélection par points» avec des quotas : chaque année, un nombre maximal d'immigrés souhaités devra être fixé par le nouvel Office des migrations et réfugiés, en coopération avec l'Agence fédérale pour l'emploi.

L'Allemagne reconnaît là qu'elle va avoir besoin d'immigration pour pallier son déficit démographique et non plus seulement