Tokyo, de notre correspondant.
Un chiffre d'affaires en hausse mais une rentabilité peau de chagrin. Les résultats annuels de Sony rendus publics à Tokyo jeudi dernier 65 milliards d'euros de chiffre d'affaires, un bénéfice d'exploitation de 1,15 milliard d'euros, en recul de 40 % ont confirmé l'impasse dans laquelle se trouvent les géants de l'électronique nipponne. Grâce à leur puissance de feu technologique et commerciale, les dix grands du secteur (Toshiba, NEC, Matsushita-Panasonic, Sharp, Pioneer...) ont encore les moyens d'accroître leurs parts de marché, mais tous voient fondre leurs marges et doivent trouver des solutions pour y remédier. Le ralentissement de l'économie mondiale de ces derniers mois a fait plonger leurs marchés les plus lucratifs.
La concurrence des fabricants sud-coréens et chinois est de plus en plus rude et touche désormais presque toute la gamme de produits : des mémoires aux micro-ordinateurs et autres appareils photos numériques : «A moyen terme, la seule solution pour un groupe comme Matsushita-Panasonic est de tenir le marché haut de gamme, comme celui des graveurs DVD», juge Masahiro Ono, du Crédit suisse. «Car, pour le bas du tableau, style lecteurs DVD, la bataille est déjà perdue. Les Chinois inondent le marché américain de lecteurs à 50 dollars (55,42 euros) alors que le premier prix chez Panasonic vaut le triple...»
Priorités. Place donc, dans ce secteur symbole de la vitalité de l'économie japonaise, à de nouvelles priorités. Hier, l