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Libération

Les télécoms en pleine dégringolade

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L'action France Télécom perd 9,1 % et passe sous son cours d'introduction.
publié le 3 mai 2002 à 23h19

Pour les investisseurs qui aiment spéculer à la baisse, la Bourse de Paris est devenue un vrai paradis. Ce jeu se pratique sur deux valeurs vedettes : Vivendi Universal (VU) et France Télécom (FT). En ce moment, c'est simple, les titres VU et FT baissent tous les jours ou presque. Hier, le premier a perdu 4,58 %, à 33,8 euros, et se retrouve une nouvelle fois à son plus bas de l'année. Le deuxième a terminé sur une dégringolade de 9,1 %, à 24,5 euros, bien en dessous de son cours d'introduction de 1997.

Confiance. Pour VU, l'explication est toujours la même : les investisseurs n'ont pas confiance dans la stratégie de Messier. Et ils sont énervés par diverses rumeurs, comme une vente de SFR, la filiale télécoms, au groupe britannique Vodafone, évoquée mercredi par The Guardian.

Pour FT, la désaffection des investisseurs est d'abord due à un contexte général très mauvais dans les télécoms, comme on le voit avec Worldcom (lire plus haut). Les équipementiers (Ericsson, Siemens, Alcatel...) ont annoncé récemment des énormes suppressions d'emploi. A cela s'ajoute l'annonce mardi dernier du chiffre d'affaires de France Télécom pour le premier trimestre. Malgré une hausse globale de 5,6 %, les investisseurs ont surtout remarqué la baisse importante dans la téléphonie fixe (-5,9 % par rapport à l'année dernière). Sur les appels locaux, un marché il n'y a pas encore si longtemps en situation de monopole, FT ne détient plus que 86 % de part de marché. La crainte des investisseurs est de