Les ratés de l'assemblée générale de Vivendi Universal (VU) le 24 avril risquent de bousculer un bon nombre d'entreprises cotées à la Bourse de Paris. Car le système de suffrage électronique, dont les résultats sont aujourd'hui contestés par VU, est utilisé par la plupart des sociétés du CAC 40. Or, ce système n'est pas conçu pour des votes impliquant plusieurs milliers de participants. Il est même considéré comme peu fiable par plusieurs spécialistes et inadapté aux grandes consultations d'actionnaires.
Une situation qui laisse présager une série d'assemblées générales controversées, comme celle de VU. «Ça pose un problème de fond pour toute la place de Paris, admet une porte-parole de Vivendi Universal. Tout le monde va revenir à la lecture optique.» Exit les boîtiers de vote aujourd'hui largement répandus, il faudra en revenir au vote sur papier, avec lecture optique pour le décomptage des suffrages. Et se caler ainsi sur la situation qui prévaut notamment aux Etats-Unis (lire ci-dessous).
Pas de bureaux. La première victime de ce cafouillage pourrait bien être la société MMA (Multi Media Animation), une entreprise fondée en 1986 par Marcel Marette et qui fournit un gros paquet d'entreprises du CAC 40 en systèmes de vote électronique. La firme n'a rien d'une géante : domiciliée officiellement avenue de Wagram à Paris, elle n'apparaît pas dans l'annuaire et n'a pas de bureaux en propre. L'adresse correspond à une société de domiciliation, une simple boîte aux lettres. Pour r