New York de notre correspondant
Carly Fiorina ne fait pas les choses à moitié. Lundi, casquette sur la tête et grand sourire, la PDG de Hewlett-Packard a ouvert la séance de la Bourse de New York, depuis son siège de Palo Alto en Californie, à la faveur d'une grande cérémonie retransmise par satellite. Elle entendait saluer ainsi le nouveau symbole de la cotation Hewlett-Packard (HPQ) en Bourse, et marquer le début d'une nouvelle ère : celle du rachat de Compaq. Hier, pour ne laisser de doutes à personne, elle a encore organisé une monumentale conférence de presse afin d'annoncer la naissance officielle du monstre de l'informatique né de la fusion entre les deux compagnies. Elle a confirmé qu'elle gardait la tête du «nouveau HP», tandis que Michael Capellas, l'ancien patron de Compaq, deviendrait le «président» du groupe.
Complémentarité. Pour Carly Fiorina, cette alliance estimée à quelque 19 milliards de dollars (20,8 milliards d'euros) la plus importante jamais réalisée dans l'univers de l'informatique est une immense consécration industrielle, mais surtout pour sa propre carrière. Débarquée à HP il y a trois ans pour relancer une firme qui souffrait de la concurrence, Fiorina a proposé le rachat de Compaq à ses actionnaires au début de l'année, arguant de la complémentarité entre les deux groupes et faisant miroiter à tous l'espoir de devenir le numéro un mondial de l'informatique, en supplantant IBM. Très vite cependant, une fronde s'est organisée au sein de l'entrepr