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Libération

Logement, Sécu, des voies ardues

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publié le 13 mai 2002 à 23h27

«J'ai mis deux mois à trouver un logement parce qu'un garant français, ça ne s'invente pas, confie Raluca, étudiante roumaine à la Sorbonne. Heureusement, la copine de mon propriétaire est roumaine, donc celui-ci a été compréhensif. L'agence m'a quand même demandé un an de loyer en caution.» Les étudiants étrangers le confirment : trouver un toit est une tâche ardue, compte tenu de l'offre locative insuffisante, du montant des loyers ou des garanties exigées. Les places en résidence universitaire sont trop rares. Graziela, 3e cycle d'éducation familiale à Nanterre, a «habité avec d'autres Argentins pendant un an. Puis j'ai été acceptée à la Cité U à la rentrée de septembre». Des structures d'accueil ont été mises en place ces dernières années : le réseau Edufrance ou le Relais social créé par la Cité internationale de Paris fin 1999. «Je n'ai pas eu de place en Cité U mais le Relais m'a trouvé un logement, raconte Khaled, érythréen, en DEA de droit à Paris-I. Je garde les enfants de mes proprios, en échange je ne paie pas de loyer.»

Une fois logé, reste à affronter l'administration. «Il faut la carte d'étudiant pour bénéficier de la Sécu et présenter sa demande de carte de séjour. Le jeu en début d'année est donc de boucler les inscriptions administratives avant que le visa n'expire, pour éviter de se retrouver en situation irrégulière», précise Khaled. Même chose lorsqu'on souhaite travailler : pour éviter que l'inscription à la fac ne masque une immigration, l'Etat a pris s