Pour Coca-Cola, cela ressemble à une énigme : sachant que chaque Américain boit en moyenne annuelle plus de 60 litres de Coca, comment augmenter encore les ventes sans utiliser la force ou faire appel à l'armée ? La firme d'Atlanta a opté pour une solution pacifique : le Coca à la vanille (Vanilla Coke en VO), version aromatisée de sa boisson à bulles, a déboulé dans les rayons américains, hier, avant un lancement au Canada cet été. Rien de prévu pour la France pour l'instant. Cela n'a rien d'étonnant vu le faible succès du précédent Coca aromatisé, le Cherry Coke, cantonné chez nous «à un marché de niche, dans certaines boîtes de nuit ou bars», comme le dit pudiquement Eric Laurencier, porte-parole de la filiale française.
Erosion. Pour Coca, ce lancement est stratégique. «Le marché des boissons gazeuses stagne partout dans le monde», rappelle Vincent Grimaldi, du Grimaldi Group, cabinet d'ingénierie financière à New York. Aux Etats-Unis, les ventes de Coca classique ont même baissé de 2 % entre 2000 et 2001, sans être compensées par la montée en puissance du Coca Light. Même si la boisson «historique» de Coca maintient une part de marché quasi hégémonique (19,9 %), l'érosion est sensible et Pepsi, avec 13,2 %, menace son concurrent.
D'où l'intérêt de parier sur une déclinaison, sur le modèle du Cherry Coke, qui compte pour 3 % des ventes totales de Coca aux Etats-Unis. «Si le Coca à la vanille fait le même chiffre, on pourra parler d'une réussite, dit Vincent Grimaldi. Avec