Clermont-Ferrand, correspondance.
Des délégations venues du monde entier avec leurs drapeaux, un père et un fils n'ayant de cesse de s'embrasser devant 1 600 actionnaires réunis pour l'occasion. L'assemblée générale de Michelin ressemblait, vendredi, à un show à l'américaine. Il faut dire que l'occasion était unique : François Michelin, 75 ans, à la tête du groupe depuis 1955, annonçait officiellement son départ. «Ensemble, nous tiendrons le cap», a lancé Edouard, son fils appelé à succéder, à 39 ans, à celui qu'il a nommé «le capitaine». Une injonction qui visait non seulement les actionnaires présents, mais aussi les salariés appelés à le devenir.
Salarié-actionnaire. Michelin, en effet, se félicite du succès rencontré par son premier plan mondial d'actionnariat lancé en avril. Quelque 64 % des salariés du groupe, dans 16 des 56 pays où il est implanté, ont souscrit 1,3 million de titres (ce qui représente 0,96 % du capital). Facteur déterminant de ce succès, les conditions particulièrement favorables accordées aux employés : un prix fixé à 35 euros, ce qui équivaut à une décote de 20 % par rapport au court moyen du titre au mois de mars ; une prise en charge par la «Manufacture» de 50 % du prix de souscription pour les dix premières actions et de 33 % pour les dix suivantes ; des échelonnements possibles des paiements sans frais sur douze mois. Et les Bibs qui ont choisi de souscrire n'ont pas fait dans la demi-mesure puisqu'ils ont demandé en moyenne 27 titres.
Françoise Pe