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Libération

Duisenberg rappelle la France à ses devoirs budgétaires

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La BCE insiste sur la promesse d'atteindre l'équilibre en 2004.
publié le 22 mai 2002 à 23h33

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Si la France mais aussi l'Allemagne ou l'Italie ne parviennent pas à l'équilibre budgétaire d'ici à 2004, cela pourrait plomber une croissance encore fragile. Wim Duisenberg, le président de la Banque centrale européenne (BCE), a donc plaidé longuement, hier, à Bruxelles, devant la Commission économique et monétaire du Parlement européen, pour que la France, qui menace de reporter l'assainissement de ses finances publiques à 2007, n'emprunte pas le chemin de la facilité : «Permettez-moi d'insister fortement sur le fait que tous les Etats concernés [par un déficit] doivent respecter leur engagement de parvenir à un budget à l'équilibre d'ici à 2003 ou à 2004.» Un effort qui ne sera pas vain : «Cela créera un environnement stable» propre à renforcer une reprise qui reste «volatile». Bref, réduire le déficit aujourd'hui, c'est «accroître le bien-être à long terme des citoyens».

«Règles du jeu». Wim Duisenberg a cependant souligné qu'il n'avait, «pour l'instant, entendu que des mots» sans voir d'«actions». Mais, prudemment, il a pris date en s'opposant au fait que les Quinze décident d'un report de l'échéance de 2004 : «Je ne suis pas favorable à ce que l'on modifie les règles du jeu quand le jeu a commencé.» Hier matin, Romano Prodi, le président de la Commission, a dit la même chose sur Europe 1 : «Il n'est pas possible de donner des délais, parce que les règles sont les règles, et j'ai le devoir de les faire respecter.»

Cela étant, le préside