Londres de notre correspondant
Décidément, la privatisation, remède miracle du gouvernement de Tony Blair, ne semble pas convenir aux transports britanniques. Après la crise des chemins de fer et les pertes records de British Airways, c'est au tour des contrôleurs du ciel d'enchaîner les déboires. Partiellement dénationalisé l'an dernier, le Service national du trafic aérien (NATS) est aujourd'hui au bord de la faillite. Comme si cela ne suffisait pas, il collectionne depuis des mois les incidents techniques. La Grande-Bretagne est le premier pays au monde à avoir autant privatisé son système de contrôle aérien. En juillet, la direction du NATS et 46 % de son capital ont été confiés à un consortium, Airline Group, qui rassemble sept compagnies aériennes britanniques (British Airways, Virgin Atlantic, British Midland, EasyJet, Britannia, Monarch, Airtours). Le personnel détient 5 % des parts et l'Etat conserve les 49 % restants. Le projet, repoussé par deux fois à la Chambre des lords, avait provoqué une rébellion d'une partie des élus travaillistes. Les syndicats avaient prédit le chaos dans le ciel britannique et accusé le gouvernement du New Labour de mettre en péril la sécurité des passagers. Ils ne s'étaient pas privés de rappeler le fâcheux précédent des chemins de fer vendus au détail en 1996, qui depuis accumulent accidents et retards.
Augmentation. Le royaume se situe à la pointe de la libéralisation du transport aérien. L'ouverture à la concurrence, l'apparition de co