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Libération

Points noirs à Cannes

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publié le 27 mai 2002 à 23h36

Camilla, maquilleuse au Festival de Cannes, raconte ses douze jours de marathon.

Camilla, maquilleuse au Festival de Cannes, raconte ses douze jours de marathon.

«Je suis arrivée en hélicoptère de l'aéroport de Nice, et direct Cannes, dans la chambre d'une star. Ensuite, ça ne s'est jamais arrêté. Même aller aux toilettes était un problème. J'ai bossé comme une folle. Une grande marque de cosmétiques m'avait engagée pour toute la durée du festival. Et douze jours, c'est très long, corvéable à merci toute la journée et la soirée, c'est un marathon de la beauté. Le portable en permanence à portée de main, la valise à roulettes bourrée de maquillage, j'allais d'un grand hôtel à l'autre (Majestic, Martinez, Carlton), d'une chambre à l'autre. Je m'occupais principalement des comédiennes qui représentent la marque. Comme elles ont des emplois du temps hypersurbookés, je devais être dès le matin dans leur chambre et parfois jusqu'à 2 heures du mat', c'est beaucoup de boulot. Télé, interview, montée des marches, dîner... Moi, je les suivais avec mes valises : elles doivent toujours être impeccables. A chaque événement son maquillage : sophistiqué pour le soir, décontracté la journée.

«Ce qui était étrange pour moi, maquilleuse, c'est la proximité qui s'est créée avec les actrices. J'entrais dans leur intimité de façon très brutale. Tout d'un coup, j'étais dans leur chambre, elles étaient parfois en slip, en peignoir, et je me retrouvais très proche, dans un face-à-face ultrarapide, car