«Les présidents engagés, il faut les remplacer. Et ce, dans les meilleurs délais.» Pierre Hérisson, président du groupe Poste au Sénat et vice-président du Conseil supérieur des Postes et Télécommunications, vise clairement le président de La Poste, Martin Vial, qu'il dit «trop marqué à gauche» et dont la gestion est contestée. A l'heure des spéculations sur le devenir des patrons des entreprises publiques, le cas «Martin Vial» figure en bonne place. Ceux qui le verraient bien «démissionné» sont d'autant plus diserts qu'ils savent trouver des oreilles attentives au sein du gouvernement, où La Poste est présentée comme l'un des tout premiers chantiers de l'équipe de Raffarin.
«Supersyndicaliste». Aujourd'hui, Martin Vial a rendez-vous avec le ministre de l'Economie, Francis Mer. Demain, il rencontrera Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'Etat et de l'Aménagement du territoire. Officiellement, il ne s'agit que de banales prises de contact. Mais, très vite, il faudra entrer dans le vif du sujet. Avant la fin de l'année, l'Etat et La Poste doivent se mettre d'accord sur le champ des missions de service public des années à venir et, surtout, sur les modalités de leur financement. Cela s'appelle le contrat de plan. Cette négociation à haute valeur symbolique doit être achevée avant la fin 2002. Du coup, la question est sur quelques lèvres : Martin Vial est-il le bon interlocuteur ?
Le «général en chef» des postiers n'a pas laissé que de bons souve