Le bricolage, ça ne rigole pas toujours autant qu'un week-end passé à refaire sa salle de bains. Surtout quand deux actionnaires se battent comme des chiffonniers pour mettre définitivement la main sur le numéro un européen et numéro trois mondial de la spécialité, le français Castorama. Aujourd'hui, la situation est si tendue que les avocats des deux parties opposées Kingfisher, l'actionnaire majoritaire, et Casto sont saisis tandis que les tribunaux s'apprêtent à rendre des décisions capitales et que les petits actionnaires s'agitent.
Pourtant, sur le papier, le contrôle de Casto revient logiquement à son actuel propriétaire, le britannique Kingfisher, qui possède aussi les enseignes Darty et But. Mais voilà, avec 54 % du capital de Casto, Kingfisher ne contrôle pas grand-chose.
A égalité. Fondé par Christian Dubois en 1969, le roi du bricolage reste régi par la loi sur les sociétés en comman dite. Cette forme juridique ancienne, qui existe toujours chez Lagardère ou Disney, permet à un dirigeant de présider sa société en toute liberté sans être propriétaire de la majorité du capital. Et donc sans risquer un débarquement impromptu par l'actionnaire majoritaire. Le plus croquignolet dans ce dossier, c'est que la commandite met à égalité à 50/50 les deux actionnaires de Castorama qui ne sont pourtant pas logés à la même enseigne : Kingfisher contrôle directement 54 % de Casto, tandis que les commandités de Casto n'en détiennent qu'un peu plus de 4 %. Le solde se répartit e