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Libération

Déficit colossal pour Vodafone

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publié le 29 mai 2002 à 23h37

Vodafone affiche les pertes les plus importantes de l'histoire économique britannique, après avoir dû déprécier une série d'actifs (le fameux goodwill) acquis au plus fort du boom des télécoms. Le géant de la téléphonie accuse un déficit de 21,8 milliards d'euros sur l'exercice 2001-2002, clos le 31 mars, contre une perte de 12,62 milliards d'euros en 2000-2001. Vodafone, qui affiche un chiffre d'affaires de 36 milliards d'euros pour 2001-2002, reconnaît qu'il a payé trop cher certains actifs, depuis 2000. Notamment Arcor en Allemagne (téléphonie fixe), Cégétel en France, Japan Telecom au Japon, Iusacel au Mexique et China Mobile à Hong-Kong. L'opérateur s'est toutefois refusé à déprécier la valeur de ses actifs dans la téléphonie mobile, et notamment celle de Mannesmann, groupe acheté pour 178 milliards d'euros au terme d'une épique bataille boursière. «En ce qui concerne les actifs dans la téléphonie mobile», Vodafone estime qu'ils «ont un très fort potentiel de croissance», a déclaré son directeur général Chris Gent. Selon lui, Vodafone saura aussi rentabiliser «de belle façon» ses investissements dans la téléphonie de troisième génération (UMTS), dont les licences se sont vendues à prix d'or en 2000 et 2001.

Curieusement, les marchés, qui s'attendaient à des dépréciations d'actifs colossales, ont plutôt bien accueilli les pertes abyssales de Vodaphone. L'action a grimpé de 7,3 % en début de séance à la Bourse de Londres, se situant ainsi en tête des hausses. L'action Voda