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Libération

Syndicats allemands: la tête à gauche

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Le combatif Michael Sommer a été élu hier président du puissant DGB.
publié le 29 mai 2002 à 23h37

Berlin de notre correspondante

Ala tête des syndicats allemands, l'heure est aussi à la relève : Michael Sommer, 50 ans, a été élu hier nouveau président du DGB, la Confédération des syndicats allemands réunie en congrès à Berlin. «Les changements du monde du travail ouvrent de nouvelles possibilités d'action aux syndicats», a lancé ce nouveau président, assignant déjà de nouvelles tâches à son organisation. A la fonction traditionnelle de défense des salariés, les syndicats doivent «ajouter», «je dis bien ajouter et non pas remplacer», soulignait-il, celle de «conseiller» des salariés à travers une jungle de contrats de travail de plus en plus diversifiés.

Ouverture. Avec Michael Sommer, la puissante confédération met un bon coup de barre à gauche, décryptent la plupart des analystes allemands. Diplômé de sciences politiques, tenté par l'engagement communiste durant ses études, le nouveau patron du DGB est un homme d'appareil : entré au syndicat des postiers en 1971, il y a fait toute sa carrière jusqu'à devenir l'an dernier vice-président de Ver. di, le nouveau mégasyndicat des services. Dans son premier discours programmatique hier, Michael Sommer s'est montré très combatif, mais aussi ouvert aux réformes, suggérant un «nouveau contrat social» pour «une modernisation sociale» de la société allemande, qui souffre de graves scléroses.

Ce nouveau souffle ne sera pas de trop pour le DGB qui traverse une période d'effritement inquiétant, que son précédent président Dieter Schulte