Menu
Libération

La TVA à 5,5% agite la restauration

Article réservé aux abonnés
La profession exige de Chirac le respect de ses engagements de candidat.
publié le 4 juin 2002 à 23h49

C'est la complainte des restaurateurs tricolores. Hier, le ban et l'arrière-ban de la profession s'était mobilisé pour chanter en choeur son refrain préféré depuis des lustres, sur l'air de «baissez-nous la TVA et nous serons serviables avec nos clients et gentils avec nos employés». Une sorte de piqûre de rappel au candidat Chirac qui avait promis cette mesure pendant sa campagne électorale : au 1er janvier 2003, la TVA qui frappe la profession devrait être ramenée pour tous en France de 19,6 % (son taux actuel pour des prestations servies «en salle») à 5,5 % (le taux applicable aux prestations «à emporter»). Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre, a, depuis, donné son onction à cette mesure qui risque tout de même de coûter 1 milliard d'euros de recettes fiscales en moins chaque année au budget de l'Etat. Joli cadeau. Il ne reste plus qu'à se débrouiller avec Bruxelles, seul interlocuteur possible quand il s'agit de réformer la fiscalité. Les négociations semblent en bonne voie. Dans l'Union, la France est, avec l'Allemagne notamment, un pays où la restauration est imposée «au taux le plus élevé» quand elle est déjà assujettie «au taux réduit» aux Pays-bas et au Portugal, par exemple.

Cadeau. Mais le gouvernement semble penser que rien n'est trop beau pour soigner les restaurateurs et les cafetiers de France et de Navarre, dont 80 000 sont adhérents à l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih). Hier donc, et très exceptionnellement, les clients en mal d