L'élection présidentielle aurait-elle dopé le moral des Français ? En tout cas, pendant ce mois de mai, ces derniers ont manifesté leur confiance dans l'évolution du niveau de vie national... même s'ils ne semblent pas encore se laisser aller à une consommation effrénée.
Amélioration. L'indicateur résumé d'opinion des ménages a grimpé de six points en mai, passant de -18 à -12, après avoir marqué en avril un creux négatif tout aussi brutal. Si quatre des cinq sous-indicateurs bougent peu (notamment l'opinion sur la situation financière personnelle récente et à venir, l'opinion sur l'opportunité de faire des achats importants et sur le niveau de vie), la vision de l'avenir, en revanche, s'annonce rayonnante. Ce sous-indicateur bondit d'une fourchette morose comprise entre -21 et -33 au cours des six derniers mois, pour repasser à + 1, son meilleur niveau depuis février 2001. Selon l'Insee, il semble que l'optimisme des Français soit entraîné par leurs meilleures impressions sur les évolutions futures des prix et du chômage.
Parallèlement, le moral des ménages coïncide avec celui des industriels, qui eux aussi reprendraient du poil de la bête : en mai, la conjoncture dans l'industrie manufacturière française s'est améliorée. Pour la première fois depuis juin 2001, l'indicateur du climat des affaires publié la semaine dernière par l'Insee a dépassé sa moyenne de longue période.
Désaccords. Comme souvent, les économistes ne sont pas tous d'accord sur l'interprétation de ce regain d