Pékin de notre correspondant
Lorsque Carlos Ghosn, le patron de Nissan, pénètre dans la grande salle de conférences d'un hôtel cinq étoiles de Pékin, tout a été préparé pour impressionner son auditoire, composé de représentants de l'industrie automobile chinoise, venus au Salon de l'auto de Pékin qui a ouvert ses portes jeudi. Charisme, puissance, volonté... Le message délivré est très «pro», afin de préparer le terrain à un investissement majeur en Chine, érigée par le PDG de Nissan au rang de «priorité géographique numéro un en terme de développement». La société japonaise, filiale à 44 % de Renault, s'apprête en effet à sauter sur le continent chinois, pour y produire, en association avec le constructeur local Dongfeng Motors (le même partenaire que Peugeot-Citroën...), jusqu'à 150 000 voitures particulières et minibus.
Gâteau. Nissan espère se tailler ainsi une part d'un gâteau encore modeste, mais qui grossit à vue d'oeil, et devrait devenir, à la fin de la décennie, le quatrième marché automobile du monde, après les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne. Le seul problème est que presque tous les constructeurs de la planète débarquent en Chine avec la même ambition : Peugeot, Fiat, Ford, Rover, Mitsubishi, Hyundai... La liste est longue des annonces d'implantations .
Certains, comme Volkswagen, qui détient près de la moitié du marché, se sont bâti depuis des années des forteresses dures à prendre, et la firme allemande vient d'annoncer un investissement supplémentaire de 2,5