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Analyse

Tyco, le scandale de trop

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Dennis Kozlowski, le PDG du groupe américain, inculpé de fraude fiscale.
publié le 8 juin 2002 à 23h52

New York de notre correspondant

Au début, les rumeurs couraient sur de possibles malversations comptables. Puis, lundi, le flamboyant PDG du conglomérat international Tyco, Dennis Kozlowski, démissionnait brutalement pour des «raisons personnelles». Le jour suivant, il était inculpé de fraude fiscale par le bureau du procureur de New York, Robert Morgenthau. Et, vendredi, le Wall Street Journal révélait que toute l'entreprise allait être placée sous enquête, alors que plusieurs de ses dirigeants sont soupçonnés d'avoir illégalement acheté des propriétés mais aussi des objets d'art avec les revenus du groupe. Tout cela sans en informer ni le fisc ni les actionnaires.

«Sans contrôle». En une semaine donc, Tyco est devenu le dernier symbole en date de la crise de confiance qui pèse sur Wall Street, miné par les affaires à répétition. Tandis que les marchés financiers n'en finissent pas de chuter chaque jour un peu plus (lire ci-contre), les mésaventures du groupe, qui fabrique aussi bien des seringues que des équipements électriques, ne quittent pas la une de la presse économique américaine. Et viennent s'ajouter aux péripéties d'Enron, d'Andersen ou encore de Merrill Lynch. «Tyco, c'est un peu comme le scandale de trop, résume Clark Yingst, analyste à la banque d'affaires new-yorkaise Joseph Gunnar. Aujourd'hui, les marchés se préoccupent énormément des agissements de certains patrons et PDG, et nous avons là encore un exemple d'un dirigeant qui était absolument sans contrôle et