Des fonctionnaires logés à l'Armée du Salut. Le constat semble aberrant pour qui associe encore sécurité de l'emploi à sécurité du logement. «Nos résidences parisiennes hébergent souvent de jeunes fonctionnaires, la plupart issus du ministère des Finances, de la police ou de la Poste», confirme pourtant Christophe Rousselot, directeur de la communication de l'Armée du Salut. «Payés au Smic, parfois forcés de verser un deuxième loyer en province où sont restés leur conjoint ou leurs enfants, ils ne peuvent pas assumer un bail parisien.» Dans plusieurs entreprises publiques, les foyers accueillant les nouveaux arrivants et employés en difficulté faisaient partie de ces avantages avec la restauration, la crèche censés compenser un faible salaire. En décidant de fermer les deux tiers de ses foyers d'Ile-de-France, la Poste est l'un des derniers employeurs à se désengager de sa vocation de logeur, marquant la fin de ces mondes intégrés. A France Télécom, il ne reste plus que 125 places en foyer sur les 2 295 héritées à la séparation des PTT en 1993. La direction considère que l'entretien des foyers «ne fait plus partie du corps de métier de l'entreprise» et «génère des coûts trop élevés». A EDF, les foyers de travailleurs célibataires, ou «célibatoriums», ont disparu à la fin des années 80. A la SNCF, même s'il subsiste encore 4 469 lits à Paris, leur nombre a considérablement diminué ces dix dernières années «baisse des demandes», selon la DRH, «patrimoine bradé» et «chemi
Quand l'employeur n'est plus bailleur
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par Ondine Millot
publié le 11 juin 2002 à 23h54
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