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Libération

Licenciés de Swissair, pas intégrés dans Swiss

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Les ex-salariés français poursuivent la nouvelle compagnie en justice.
publié le 12 juin 2002 à 23h55

Swiss, créée sur les cendres encore chaudes de l'ex-transporteur aérien national helvétique Swissair, vole depuis le 31 mars. Mais sans ses salariés français. Au moment où elle prend son envol, la nouvelle compagnie suisse doit faire face à un problème de taille : les anciens employés français de Swissair demandent leur intégration à la nouvelle compagnie. D'une compagnie à l'autre, les avions, les locaux et les codes de vol sont les mêmes, constat d'huissier à l'appui. «Du copier-coller», estime Patricia Jones, secrétaire du comité d'entreprise (CE) de Swissair, qui entend faire constater par la justice la continuation de l'entreprise. Car seul un cinquième du personnel a été repris. Les autres ­ «les vieux, les pas dynamiques, les moins performants», dixit l'avocat d'une salariée ­ se sont lancés dans une longue bataille juridique qui vise notamment à contester la faillite de l'ancienne compagnie prononcée par la justice suisse.

Déménagement. Plus de deux cents salariés dits «commerciaux» se retrouvent ainsi au chômage, certes indemnisés par un plan social décidé avant la faillite, mais toujours désireux de retrouver leur emploi. D'où la guérilla que se livrent depuis plus de six mois le comité d'entreprise français et la direction suisse, «avec des rebondissements tous les jours», précise Carlo Alberto Brusa, avocat du CE.

Un point de droit : l'entreprise qui reprend le fonds de commerce d'une autre est tenue, aux termes de l'article L 122-12 du Code du travail, de reprendr