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Unedic : la baisse des cotisations remise en cause

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La légère embellie de l'emploi salarié au 1er trimestre ne comblera pas le déficit de l'assurance chômage.
publié le 14 juin 2002 à 23h56

La timide reprise de l'emploi observée au premier trimestre 2002 est-elle annonciatrice de jours meilleurs pour l'assurance-chômage ? En attendant le 19 juin, les partenaires sociaux vont se retrouver au siège du Medef (Mouvement des entreprises de France) pour aider l'Unedic, qui la gère, à passer l'année 2002.

Ultra sensible aux aléas du marché de l'emploi ­ ses ressources diminuent quand le nombre d'actifs baisse, et ses charges s'envolent quand le chômage remonte ­, l'organisme est déjà déficitaire de 967 millions d'euros sur les quatre premiers mois de l'année. Pour l'instant, les réserves financières du régime lui permettent de faire face.

Mais le trou pourrait se creuser dangereusement. D'autant que la convention signée en juin 2000 par les partenaires sociaux (patronat, CFDT, CFTC, CGC) prévoit une nouvelle baisse des cotisations au 1er juillet 2002. Celle-ci coûterait 340 millions d'euros en 2002, et 680 millions en année pleine si elle était appliquée. La CGT a d'ores et déjà annoncé qu'elle s'opposerait à cette baisse. Tandis que le Medef rappelle discrètement qu'on peut aussi économiser en rétablissant la dégressivité de l'allocation chômage (-17% tous les 4 mois). Une simple menace : il faudrait en effet l'aval des syndicats signataires, qui y sont totalement opposés.

Report. Aussi, 19 juin, un compromis devrait-il être trouvé autour d'un report de quelques mois de la baisse des cotisations. Même ainsi, le déficit de l'Unedic pour l'année 2002 devrait dépasser les