Cela faisait longtemps que les marchés financiers n'avaient pas connu pareille déprime. Vendredi, tous les indices boursiers européens et américains ont enfoncé des planchers pour atteindre leur plus bas de l'année. Le Cac 40 a terminé en baisse de 2,89 % à 3 843,07 points après avoir touché un plus bas à 3 785. Soit une baisse de 16,9 % par rapport au 1er janvier. A Londres, le Footsie a clôturé sur une chute de 2,96 %, perdant 11,62 % depuis le début de l'année. Et le Dax allemand a fini en baisse de 3,72 %. Il faut en fait remonter à l'après-11 septembre 2001 pour retrouver des niveaux boursiers aussi bas. Il y a huit mois, les attentats contre le World Trade Center avaient provoqué un cocktail détonnant en Bourse : peur de la guerre, récession perçue comme inévitable et sentiment d'un monde qui s'écroule. Aujourd'hui, la situation n'est pas aussi catastrophique. En France, les spéculations sur la relance des privatisations devraient rendre joyeux les investisseurs, avides d'introductions en Bourse d'entreprises comme EDF ou GDF. Mais rien ne va en ce moment dans le monde de la finance. Sur fond d'insécurité géopolitique, c'est la crise. Les investisseurs n'ont plus confiance dans les entreprises, regardent avec suspicion managers et analystes financiers, et s'interrogent sur les comptes des entreprises. Revue de détail de cette crise de foi.
Un sentiment d'insécurité géopolitique
D'ordinaire, le fonctionnement des marchés financiers est relativement simple. Certes, ceux-ci