Est-ce un jeu de dupes auquel vont se livrer le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et les candidats à la future télévision numérique terrestre (TNT) (1) jusqu'au 1er juillet ? C'est en effet ce matin que commencent les auditions publiques des 65 postulants, alors que, mardi, Dominique Baudis, président du CSA, a annoncé officiellement le report, de la fin juillet à la fin octobre, du choix des chaînes. La raison ? Une missive envoyée par Jean-Jacques Aillagon, le ministre de la Culture et de la Communication au CSA demandant une concertation entre le gouvernement et le conseil, «de façon à mieux cerner la nature des difficultés techniques, économiques et juridiques». Cette concertation, illico acceptée par le CSA (Libération du 7 juin), pourrait aboutir à la révision du périmètre du service public et à l'ouverture des secteurs actuellement interdits de publicité télé (cinéma, presse, édition, distribution).
Les 22 places à pourvoir (8 étant déjà attribuées au service public, et 3 réservées aux futures chaînes locales) vont être chères, certains candidats (Bolloré, avec Direct 8, ou le groupe AB, qui postule lui pour 10 chaînes) jouant là leur entrée sur le spectre hertzien. Tout le monde sera traité sur le même pied avec trente minutes d'audition pour chaque chaîne, de 9 heures à 17 h 45. TF1 fait partie des 7 candidats auditionnés aujourd'hui par Baudis et ses 8 conseillers. Outre TF1, doivent passer ce lundi Mix, une chaîne musi cale du groupe AB, ou encore TFJ (Télév