François Pinault va tirer sa révérence en laissant un sacré beau cadeau à ses trois enfants, Laurence, François-Henri et Dominique. D'ici au 21 août, jour de son soixante-cinquième anniversaire, le tout-puissant patron de Pinault-Printemps-Redoute, de la Fnac, d'Yves Saint Laurent, de Christie's ou encore du Stade Rennais, transmettra son groupe à ses trois rejetons, via une donation-partage.
Selon les Echos de vendredi (une information confirmée depuis par un proche du groupe), chacun des enfants de François Pinault recevra donc, pour lui seul, 33,3 % du capital d'Artémis, la holding de tête de la maison. Un joli pactole : les analystes financiers estiment qu'Artémis, société constituée en 1992, vaudrait aujourd'hui entre 3,5 et 4,5 milliards d'euros. Soit, au minimum, un gros milliard d'euros par enfant.
Mais pour parvenir à une telle opération, François Pinault a, selon les Echos, dû s'entendre avec le ministère des Finances au terme d'un processus qui aurait pris deux ans. A la clé, l'homme d'affaires aurait versé au Trésor public quelque 450 millions d'euros pour régler cette succession et solder quelques comptes... dont une amende pour régler le sérieux différend qui l'opposait depuis longtemps à l'administration fiscale : Bercy avait en effet lancé une enquête sur FPI, une des sociétés de Pinault, basée aux Antilles et soupçonnée de lui servir d'instrument personnel d'évasion fiscale.
Dans les milieux financiers, certains ironisaient depuis des lustres sur cette holding