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Libération

La volonté de rompre avec la culture d'assistance

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Un nouveau plan de «partenariat» sera discuté au G8 au Canada.
publié le 25 juin 2002 à 0h04

L'Afrique, sinon rien ? Pour la France, comme pour le Canada, le sommet du G8, qui s'ouvre mercredi à Kananaskis (Canada), devra être celui d'un continent à la dérive. Une région que les «dividendes de la mondialisation», thème cher aux clubs des pays riches, ont oublié. Pas sûr que le G8 emboîte le pas à ce leitmotiv. Car, entre la lutte contre le terrorisme et la croissance mondiale, l'emploi du temps du sommet sera surchargé. Les quatre dirigeants sud-africain, nigérian, sénégalais et algérien invités au G8 tenteront de faire le forcing. Ils arrivent avec une volonté : passer de l'afro-pessimisme à l'afro-optimisme, rompre avec une culture d'assistance à une culture de partenariat. La clé ? Le Nepad. Ce «nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique» a un mérite. C'est une des grandes initiatives du XXIe siècle, veut-on croire à l'Elysée, où l'on soutient cette idée 100 % africaine.

Pour l'instant, huit superpriorités fourre-tout sont sorties des limbes. Et pour agir, un cocktail connu : beaucoup de commerce et peu d'aide. Le tout emballé dans trois concepts vagues : bonne gouvernance, intégration régionale et secteur privé. Dans le sillage du sommet du millénaire des Nations unies, quelques objectifs virtuels sont rappelés : baisse de 50 % de la pauvreté, scolarisation de tous les enfants dans le primaire d'ici à 2015, doublement de lignes téléphoniques d'ici 2005... Seul hic, il faudra s'appuyer sur une croissance économique de 7 %.

En attendant, il s'agit de tro