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Libération

Le CAC 40 atteint par la névrose d'échec

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Deux poids lourds endettés dévissent et la Bourse s'enfonce.
publié le 25 juin 2002 à 0h04

Michel Bon et Jean-Marie Messier vont-ils entraîner la Bourse de Paris dans le gouffre ? Hier, les PDG de France Télécom et de Vivendi Universal ont assisté, impuissants, à l'effondrement de leur cours de Bourse respectif. Le premier a perdu 16,20 % tandis que le deuxième a pris une déculottée sanglante : -23,31 % (la cotation ayant été un moment interrompue tant les ordres de vente étaient importants). Un niveau de baisse qui rappelle le record inégalé d'Alcatel, à l'automne 1998 (-37 % en une seule séance). Rapportés à la chute sur une longue période, ces chiffres ne sont rien. Depuis le 1er janvier, France Télécom perd 76,84 % et VU 69,51 %. Ces deux valeurs attaquent sévèrement l'indice CAC 40 (-3,43 % hier et -20,7 % depuis le 1er janvier), qui, dans un contexte général de baisse des marchés européens et américains, réagitent le spectre d'un krach rampant.

Problèmes. La similitude des deux destins boursiers étonne. Mais, à part leur présence commune dans le téléphone (via Cegetel pour Vivendi), les deux groupes ne se ressemblent pas. Leurs patrons ont des caractères opposés (J2M est franchement m'as-tu-vu, tandis que Bon promène une élégance résignée) ; VU est présent dans les médias, le cinéma et l'environnement tandis que France Télécom est un pur acteur de télécoms.

Et, hier, la chute des deux valeurs s'est produite après deux nouvelles totalement opposées : VU a annoncé la vente d'une partie de Vivendi Environnement, très attendue par les marchés, alors que France Tél