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Libération

Les petits patrons font une petite révolution

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Le président de la CGPME, Jacques Freidel, a démissionné hier. Un fidèle le remplace.
publié le 27 juin 2002 à 0h05

C'est la guerre chez les petits patrons : la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) a été hier le théâtre d'une minirévolution de palais. Où l'on a vu le président élu, Jacques Freidel, démissionner, par lettre, au cours d'une assemblée géné rale houleuse, mais parvenir à sauver les meubles en faisant assurer la régence par un homme lige, Jean-François Roubaud.

Pour comprendre les événements, il faut revenir en arrière. En février 2000, Lucien Rebuffel, charismatique président de la centrale de PME, et adhérent du RPR, malade, passe la main. La CGPME sent aussi un peu le soufre côté gestion. Les fonds de formation auraient un usage mal déterminé. Jacques Freidel, élu au terme d'une bataille difficile, va faire le ménage, au moins en partie, en se séparant d'une douzaine d'amis de Rebuffel, s'attirant quelques ennemis.

Contestation. Mais c'est la ligne «politique» de Jacques Freidel qui va être contestée de l'intérieur. Car le président pratique un suivisme constant vis-à-vis du Medef, transformé en rouleau compresseur par la refondation sociale. En privé, Jacques Freidel avouait ne pas vouloir de polémique publique avec Ernest-Antoine Seillière : «J'obtiens en coulisse que les positions de la CGPME soient intégrées par le Medef lors des discussions avec les syndicats ou le gouvernement.» Il s'attribuait ainsi le mérite des baisses de cotisations Unedic arrachées lors des négociations sur l'assurance chômage. Jacques Freidel savait sa marge de manoeu