C'était il y a deux ans. Le sommet du G8 avait fait sien le thème de la «fracture numérique» et accouché d'une «charte sur la société mondiale de l'information». A Okinawa (Japon), les chefs d'Etat s'engageaient alors à tenter de combler le fossé entre pays riches et pays pauvres dans le domaine des technologies de l'information. Mardi, les représentants des gouvernements en présentaient les suites concrètes à Calgary, deux ans après. Un exemple qui permet de suivre les débouchés concrets des initiatives du G8.
Denis Gilhooly, directeur du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), responsable des nouvelles technologies, a suivi tout le processus depuis Okinawa. Le premier résultat tangible sur lequel il met l'accent est un rapport à destination du gouvernement du Mozambique sur la stratégie de mise en oeuvre des technologies de l'information dans le pays.
Bonnes intentions. Le bilan peut paraître maigrichon au regard de l'engagement des huit pays les plus riches du monde pour combler la fracture numérique. «Le G8 n'a mis en place aucun mécanisme concret pour aider au développement des nouvelles technologies dans les pays du Sud», constate Amadou Top, président de l'association sénégalaise Osiris, dont un membre a participé aux travaux. Osiris vient d'organiser une «caravane du multimédia» qui a sillonné le Sénégal pendant plusieurs mois. «Le G8 a simplement fait une déclaration d'intention montrant qu'il a pris conscience de l'intérêt des nouvelles technologies