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Travail: des jeunes plus egaux que d'autres

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La reprise facilite l'insertion mais accroît les écarts.
publié le 28 juin 2002 à 0h06

Ils ont trouvé plus facilement et plus durablement un emploi, sont moins victimes du chômage. En six ans, la situation des jeunes sur le marché du travail s'est nettement améliorée. Selon la grande enquête (1) présentée hier par le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), les sortants du système éducatif en 1998, qu'ils aient un diplôme ou pas, travaillent largement : huit sur dix ont un emploi. Cette génération, à la différence de celle de 1992 entrée sur le marché du travail en pleine morosité économique, a profité à plein de la reprise et des créations d'emploi. Le taux de chômage a baissé de six points (passant de 17 à 11 %), et la majorité a décroché un emploi à durée indéterminée (64 %). Certes, ils sont deux fois plus nombreux (28 %) par rapport à 1992, à être passés par l'intérim, forme d'emploi qui s'est fortement développée. Mais en trois ans la majorité d'entre eux (54 %) a bénéficié d'une trajectoire plutôt heu reuse, connaissant à peine les contrats précaires. «L'emploi des jeunes est très sensible à la conjoncture», souligne Hugues Bertrand, directeur du Céreq. Mais l'embellie économique n'a pas profité à tous. Les sans-diplômes, les femmes, et les enfants d'immigrés partent clairement avec un handicap dans la course à l'emploi.

Les sans-diplômes plus durement touchés

Au lieu d'aplanir les inégalités entre qualifiés et non-qualifiés, la reprise a creusé les écarts. Le Céreq parle de «disqualification croissante» des non-diplômés. Quand 1 %