Le nombre de chômeurs s'est accru de 10 800 au mois de mai, atteignant un total de 2 232 5 00 demandeurs d'emploi (+0,5%). Cette hausse, qui concerne les seules personnes au chômage total (catégorie 1 de l'ANPE), est surtout révélatrice d'une précarisation croissante d'une partie du salariat. La courbe du chômage subit en effet depuis le début de l'année des variations à la hausse ou à la baisse peu significatives. Le chômage avait ainsi diminué en janvier (-0,1 %) pour augmenter en février (+0,2%) et en mars (+0,8%) avant de reculer en avril (-0,5 %).
Précarité. On se gardera donc d'extrapoler une tendance à partir de cette hausse du mois de mai, sauf pour observer que l'augmentation touche à chaque fois les demandeurs de catégorie 1 et très peu ceux qui ont exercé dans le mois un petit boulot, en intérim ou en CDD (catégorie 6). Cela confirme les observations faites par l'Unedic (Assurance chômage) : les suppressions d'emploi affectent d'abord les contrats à durée indéterminée (CDI) de l'industrie, et les créations se font à travers des contrats précaires, surtout dans les services. Autre constat : les inscriptions à l'ANPE pour cause de licenciement économique restent à un niveau supérieur de 40 % par rapport à il y a un an.
Ce contraste entre la morosité de l'emploi industriel en CDI et la relative bonne tenue des services et de l'emploi précaire engendre depuis quelques mois une situation inédite : pour la première fois, le nombre de chômeurs hommes dépasse celui des femm