Est-ce l'ultime attaque des Américains pour faire tomber Jean-Marie Messier ? Plus personne ne se risquerait à ce genre de pronostic, tant la résistance du PDG de Vivendi Universal (VU) à ses opposants étonne. Pas plus tard que mardi, au lendemain d'une journée noire où le titre VU a perdu 23 % en Bourse alors que Bernard Arnault, le PDG de LVMH, annonçait sa démission du conseil d'administration du groupe , Messier a résisté à un conseil d'administration prévu de longue date et que tout le monde disait «à très hauts risques» (lire Libération du 26 juin). Ce jour-là, J2M a sauvé sa tête... mais savait que la trêve ne durerait pas.
Avocats. Car les administrateurs américains Edgar Bronfman Junior et son oncle Edgar Bronfman Senior, mais aussi Samuel Minzberg, l'avocat d'affaires représentant encore d'autres intérêts de la famille Bronfman, Marie-Josée Kravis ou l'homme d'affaires Simon Murray semblaient bel et bien décidés à le virer. «Bronfman pensait que le conseil d'administration allait déloger Messier, et il en est sorti très mécontent», explique un analyste américain. Depuis, il veut la peau de Messier et convoquer une assemblée générale extraordinaire pour le débarquer. Il a multiplié les coups de fil auprès de certains des administrateurs afin de les convaincre de la pertinence de ce coup d'Etat. Mais il a aussi encouragé de gros investisseurs à acheter des actions VU afin de créer un rapport de force à la faveur de son clan.»
De fait, la semaine boursière de VU