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Libération

Jean-Marie Messier lâché par les siens

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Les administrateurs français de Vivendi Universal exigent la tête du PDG.
publié le 1er juillet 2002 à 0h15

«S'ils veulent une stratégie à l'américaine, je ne les laisserai pas faire... ou alors ils n'ont qu'à me débarquer.» Depuis quelques semaines, Jean-Marie Messier s'obstine et s'accroche à la présidence de Vivendi Universal (VU), défiant toutes les lois de la gravité économique et financière. Envers et contre tous, il se bat, parce qu'il est, dit-il, «le seul rempart aux désirs de démantèlement du groupe par les Américains». Mais ce week-end, J2M a compris qu'il n'était déjà plus le patron de VU. Que ses derniers soutiens, les administrateurs français, réclamaient eux aussi sa tête. Tout le week-end, JMM s'est battu pour rester. Afin qu'on ne retienne pas «l'abandon du groupe aux Américains». En jeu, il y a également les conditions financières de son départ. Entré par la grande porte à la Compagnie Générale des Eaux pour succéder à Guy Dejouany en 1996, il risque de sortir par la fenêtre de Vivendi Universal, abondamment dénigré , et franchement pas en forme. La débâcle de Jean-Marie Messier s'est accélérée la semaine dernière, et son exécution a eu lieu ces tous derniers jours. Récit d'un week-end pourri.

La démission exigée

Samedi 29 juin. Henri Lachmann et Jacques Friedman, tous deux administrateurs de Vivendi Universal, demandent à voir Jean-Marie Messier. Ils viennent lui demander sa démission, expliquent que cela vaudrait mieux pour tout le monde. Messier se braque, le ton monte. Le PDG de Schneider et l'ancien président de l'UAP passent la matinée à faire comprendre à J2