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Libération

Le coup de la panne de chéquier

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par Christophe DUPUIS
publié le 1er juillet 2002 à 0h16

Les tribulations de Sylvia, assistante dans l'édition, et de sa patronne grippe-sous.

J'ai été embauchée en CDI fin 2000 dans une toute petite structure, une société chargée d'organiser un prix littéraire. Je m'occupais de l'interface entre éditeurs et lecteurs. Samantha, ma collègue, faisait la communication. Je devais être payée le 3 du mois. Dès janvier, la paye a commencé à arriver le 10, puis le15, le 20, et c'était galère pour récupérer mon chèque. La patronne me disait : «Oh, j'ai oublié le chéquier dans ma voiture, je vais le chercher», et elle ne revenait pas de la journée ! Ou c'était : «Je vais le chercher à la banque», et je ne la revoyais plus jusqu'au lendemain. Je travaillais à mi-temps, mais si un jour férié tombait pendant mon travail, je devais venir un autre jour pour le récupérer. Quand elle a voulu me faire le coup pour le 1er mai, j'ai explosé ! Déjà ma carte Orange ne m'était pas payée. Lorsque je participais à des salons le week-end, ou à des comités de lecture le soir, elle me disait que c'était «pour mon plaisir» et ne me payait pas, pas plus que mes heures sup au bureau.

«Pourtant, certains jours, devant ses grands yeux naïfs, j'arrivais à douter de mes droits. Ainsi en mai, lorsque j'ai touché ma paye, j'ai constaté que mon taux horaire avait baissé ! J'ai gueulé. Au lieu de s'en expliquer, elle m'a menacé d'un licenciement et a repris la clé du bureau. Du coup, quand je venais au travail et qu'elle n'était pas là, j'attendais dans la cour qu'elle o