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Libération

L'étiquette ternie du vin francais

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Un rapport préconise de nouvelles stratégies à l'exportation.
publié le 2 juillet 2002 à 0h16

Jacques Berthomeau, contrôleur général des Offices, n'est décidément pas tendre avec les viticulteurs français qui se font tailler des croupières à l'exportation. Un an après avoir remis au gouvernement Jospin un rapport plutôt sévère sur la filière, ce haut fonctionnaire remettait ça, hier, avec Hervé Gaymard. A la lecture de ce nouveau document, le ministre de l'Agriculture a préféré jouer la montre : il fera le point de la situation en novembre prochain. Le temps que les professionnels digèrent ce nouvel opus du rapport Berthomeau.

Qui commence très fort : «Nos échecs à l'exportation trouvent principalement leur source dans un manque de rigueur», explique ce haut fonctionnaire qui s'inquiète de voir la part des vins français se casser la figure à l'étranger quand ils étaient tout-puissants il y a dix ans. Selon les chiffres de la profession, la France ne s'adjuge plus que 23 % des 68 millions d'hectolitres de vin échangés sur les marchés mondiaux contre 30 % des 44 millions qui y circulaient il y a dix ans. Entre surproduction et concurrence, des régions comme le Beaujolais sont aujourd'hui frappées par une crise sans précédent (lire ci-contre).

«Les Australiens, les Chiliens, les Argentins et les Américains sont tout simplement en train de nous sortir du marché. Tant que nous y étions quasiment seuls, la diversité de notre offre faisait que nous occupions tous les créneaux du marché. C'est fini. Maintenant, nos concurrents riches et puissants pilonnent nos produits sur des