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Libération

Alcatel toujours plus vite sur le toboggan boursier

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L'action, en chute de 16,25 %, atteint son plus bas depuis 1998.
publié le 4 juillet 2002 à 0h18

Cruelle glissade boursière, hier, pour Alcatel. Moins 16,25 % en une séance. L'action a fini à 5,67 euros, après un plus-bas à 5,43 euros que le titre n'avait jamais atteint depuis 1988 ! Quant au CAC 40, il a touché son plus bas niveau depuis novembre 1998. Alcatel, lui, accuse une chute de quelque 70,5 % depuis le début de l'année.

Sale temps pour l'équipementier en télécom. Déjà la semaine dernière, le titre avait été malmené. L'entreprise avait annoncé qu'au lieu d'un résultat à l'équilibre, il fallait s'attendre pour 2002 à une perte opérationnelle. Les marchés n'avaient pas apprécié.

Rumeur. Dès l'ouverture, le titre s'est mis à dévisser. En cause, une rumeur insistante d'une possible dégradation de la note d'Alcatel au niveau des obligations pourries par les agences de notation. C'est en tout cas l'explication qui était servie en matinée par les analystes. Branle-bas de combat chez l'équipementier qui expose en petit comité sa situation financière pour tenter de rassurer les marchés.

Chez Alcatel, on a un peu l'impression de payer pour Vivendi. Le management français, après la reddition pas très glorieuse de J2M, n'aurait plus tellement la cote. Certes, la note accordée par les agences Standard and Poors et Moody's est sous «surveillance négative», c'est-à-dire susceptible d'être dégradée à nouveau. Mais Alcatel fait remarquer qu'il demeure, devant Nortel, Lucent ou Marconi, le mieux noté du secteur. Et, même si la fameuse ligne jaune était franchie, celle qui fait tombe