Voilà donc Jean-René Fourtou à la tête de Vivendi Universal (VU), dans le fauteuil encore chaud de Jean-Marie Messier. Parti hier sous les applaudissements et les larmes des salariés du siège parisien de VU, J2M a été immédiatement remplacé par celui que ses proches appellent JRF. Dont acte. L'aventure folle du jeune PDG grenoblois à la tête du deuxième groupe mondial de communication et de services a pris brutalement fin hier.

A priori, le casting ne semble pas tout à fait raccord. Si Jean-Marie Messier «en a trop fait», JRF serait peut-être «en dessous de la main» en termes de surface médiatique. Les paillettes du show-business n'ont jamais été sa tasse de thé. Et même s'il s'est toujours dit qu'il terminerait sa vie professionnelle ailleurs que dans la pharmacie, son succès n'est pas un enjeu, sa carrière étant déjà derrière lui. Et pourtant, plus que Christian Blanc (ex-PDG d'Air France), Didier Pineau-Valenciennes (ex-PDG de Schneider) ou Thierry Breton (actuel PDG de Thomson Multimédia), tous trois envisagés pour succéder à J2M, c'est l'ex-patron du groupe pharmaceutique Rhône-Poulenc (devenu Aventis après sa fusion avec Hoechst) qui a été choisi pour prendre la tête de VU.

Garanties. Que va faire Fourtou ? «Il va redresser le groupe et c'est déjà beaucoup», répond son entourage. Ce qui ne dit rien sur la stratégie à venir : démantèlement du groupe ou simple cession de quelques actifs pour améliorer les bilans financiers ? Avant d'accepter la délicate mission qui consist