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Libération

La débrouille des clients de KPNQwest

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«Coupés» de l'opérateur en faillite, ils se tournent vers d'autres fournisseurs.
publié le 4 juillet 2002 à 0h18

L'opérateur KPNQwest est passé de vie à trépas en un temps record. De l'alerte sur ses résultats à la fermeture ces jours-ci de son réseau, il s'est écoulé à peine trois mois. Pour les 160 000 clients en Europe empruntant les 25 000 kilomètres de câbles du réseau de l'opérateur américano-néerlandais, et desservant 60 villes, la faillite pouvait se traduire par une panne de téléphone ou d'Internet. KPNQwest comptait en France une centaine de gros clients : Yahoo, Equant, Genuity (un opérateur américain), AOL, Chello (un câblo-opérateur) ou Euronext (à travers une filiale technique avec Atos). Un cadre de KPNQwest France, filiale aujourd'hui en faillite, explique que ces grosses pointures ont eu un mois pour trouver une solution de repli et «qu'on peut faire beaucoup de choses en un mois, déplacer des équipements, changer les routes... Et tous les opérateurs, en plus, se sont dépannés entre eux». Seul hic, l'opération est coûteuse, surtout lorsqu'il faut agir dans l'urgence et qu'on man que de temps pour négocier les prix.

Portefeuille. La plupart des clients se montrent plutôt discrets sur l'impact de la faillite de l'opérateur sur leur activité. Ainsi, AOL France se refuse à fournir la moindre information sur les difficultés rencontrées et se contente de signaler qu'il fait appel à un «portefeuille diversifié d'opérateurs». Au siège français du constructeur informatique Dell, à Montpellier, on admet subir un «impact financier» dont on se refuse à estimer l'ampleur. KPNQwest f