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Libération

Brésil: le candidat qui trouble les marchés

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Lula (gauche) est en tête des sondages pour la présidentielle.
publié le 5 juillet 2002 à 0h18

Le directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Horst Koehler, a déclaré hier que la crise de confiance des marchés financiers, qui plonge le Brésil dans la tourmente depuis déjà deux mois, est «un problème politique» et non économique. «Les marchés et les analystes sont actuellement en proie à l'hystérie», a-t-il estimé. Les investisseurs étrangers tremblent à l'idée de voir s'installer à la tête de l'Etat Luiz Inacio Lula da Silva, le candidat du Parti des travailleurs (PT, opposition de gauche), qui est en tête des sondages pour la présidentielle d'octobre. Ils lui préfèrent le sénateur social-démocrate José Serra, qui se pose en garant de la continuité, mais qui stagne en deuxième position dans les sondages.

Défiance. Les marchés craignent que Lula, s'il était élu, ne déclare un moratoire sur la dette publique, interne et externe, du Brésil, qui se monte à environ 254 milliards d'euros. Le «risque Brésil», qui mesure la défiance des marchés quant à la probabilité qu'un pays rembourse sa dette, a culminé mercredi à 1727 points, son plus haut niveau depuis 1999.

Hier, le risque Brésil est tombé à 1718 points. La hausse de cet indice implique que l'Etat et le secteur privé brésiliens devront payer des taux d'intérêt plus élevés (17,18% de plus que ceux servis sur les bons du Trésor américain) sur les emprunts qu'ils contracteraient en dollars sur les marchés étrangers. Cette flambée du risque Brésil rend de plus en plus difficile l'accès au crédit international d