Madrid de notre correspondant
Malgré sa réputation de femme d'affaires impassible, la très «glamour» Esther Koplowitz s'est publiquement réjouie que FCC, le numéro 1 du bâtiment en Espagne, dont elle est l'actionnaire majoritaire, renoue avec ses origines : la construction et les services. Fomento de Construcciones y Contrata s'écarte ainsi de Vivendi Universal et de la communication, un secteur dans lequel Jean-Marie Messier a entraîné le groupe depuis quatre ans. L'assemblée annuelle des actionnaires de FCC, qui s'est tenue vendredi dernier à Barcelone, a approuvé ce recentrage. A 52 ans, la puissante pédégère espagnole semble très soulagée d'avoir changé de partenaire : au terme d'un accord signé le 18 juin, FCC (5,1 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2001) n'est plus lié à Vivendi Universal, mais à sa filiale Vivendi Environnement (VE). Mercredi, dans la foulée de la démission de J2M et de la nomination du nouveau PDG de VU, Jean-René Fourtou, Esther Koplowitz a donc démissionné du poste d'administrateur de VU, pour devenir membre du conseil d'administration de VE.
Déconvenues. En 1998, Esther Koplowitz, qui est l'une des femmes les plus riches d'Espagne, avait cédé à Messier 49 % des parts de son holding «B1998», elle-même propriétaire de 57 % de FCC. Elle avait besoin d'argent et devait diversifier FCC. Mais depuis, les déconvenues se sont accumulées : chute boursière des valeurs technologiques, fiasco de l'opérateur espagnol de téléphonie mobile acquis par FCC,