Pendant des jours, Alain (1) a littéralement harcelé le service de relation avec les actionnaires de Vivendi Universal (VU). Jusqu'au moment, voici dix jours, où, excédé par la chute libre du cours et les déclarations intempestives de J2M, il s'est mis à le traiter d'escroc au téléphone. «J'ai été convoqué au commissariat de police du VIIIe arrondissement dont dépend VU, explique Alain. On m'a interrogé sur les coups de fil à répétition que j'ai passés à VU, sur les menaces que j'aurais proférées et sur les insultes.»
Plainte. Le groupe a décidé de porter plainte contre un certain nombre de ces harceleurs, dont Alain. «On ne porte pas plainte contre tous les mécontents, explique-t-on au siège. On poursuit un certain nombre de fous furieux qui nous insultent et manquent de dignité.»
Alain ne conteste pas la fréquence des coups de fil passés au numéro vert, jusqu'à plus de 100 fois en une journée. «J'appelle toujours régulièrement, je voulais savoir pourquoi l'action était matraquée. C'est normal, non ? Et, quand on me raccroche au nez, j'appuie sur la touche "bis".» A l'autre bout du fil, jusqu'à la démission de J2M, la réponse qu'on lui donne ne varie guère : «L'entreprise va mieux que bien.» Alain s'énerve, mais jure que les «insultes» se sont limitées à «escroc». «J'en avais marre d'être pris pour un imbécile, d'autant que j'avais l'impression que les gens qui me répondaient étaient complètement incompétents.»
VU explique pourtant que son service de relation est au point : «I