Les prix des appartements à Paris ont-ils atteint des sommets qui annoncent une inévitable correction à la baisse du marché dans les mois à venir ? Depuis avril-mai le «marché est mou, les gens visitent des logements mais concrétisent moins, ils sont plus prudents, ils ont peur de surpayer leur logement», commentent les agents immobiliers.

Une étude du journal De particulier à particulier confirme ces observations: les délais moyens pour vendre ont tendance à s'allonger et les acheteurs négocient davantage les prix proposés. «Au cours du deuxième trimestre 2002 on note même de très légères baisses du m2 dans quelques arrondissements. Le marché manifeste des signes d'essoufflement», affirme Grégoire Berthou, l'un des auteurs du document qui sera rendu public aujourd'hui. Les chiffres de la chambre des notaires parisiens montrent aussi que le marché a tendance à plafonner. Les prix qui augmentaient au rythme de 2,5 à 3 % par trimestre au cours de ces dernières années, marquent une pause sérieuse (+ 0,5% seulement pour les trois premiers mois de 2002).

Et il semble que le réajustement se confirme depuis. La hausse vertigineuse de la pierre (+ 35 % du prix au m2 en euros constants depuis fin 1997) a fini par écarter du marché nombre d'acheteurs potentiels, dont les revenus ont progressé nettement moins vite. Les ouvriers, les employés et les professions intermédiaires ont été priés d'aller se loger ailleurs. Au prix moyen de 3 218 euros le m2 à Paris, même les cadres sup' peinent