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Libération

L'aide aux petites boîtes, une solution pour unifier les Smic

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Le Conseil économique et social a préconisé hier de réorienter l'argent des 35 heures.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

Prendre aux entreprises riches pour donner aux entreprises pauvres. Au Conseil économique et social (CES), chargé de réfléchir sur «la convergence des Smic multiples» (1) issus de la loi Aubry de janvier 2000 (Libération du 8 juillet), c'est dans cette direction qu'on espérait trouver la panacée sociale. Car le CES, réuni hier et aujourd'hui en séance plénière pour délibérer de l'avis que le gouvernement Raffarin lui a demandé, a bel et bien dessiné les contours d'un arrangement dans lequel les aides de l'Etat seraient réorientées vers les petites entreprises pour les aider à augmenter les salaires.

Coups de pouce. Le CES ne pouvait pas trancher entre la position des entreprises privées, qui proposent une modération salariale des plus bas salaires jusqu'en 2007 (année électorale), et celle de la CGT, de la CFTC et de FO, qui exigent une sortie dès 2003 grâce à une augmentation de 10 % du Smic horaire au 1er juillet. Mais le scénario le plus fouillé par le rapporteur, Jean Gautier, issu du monde coopératif, vise à faire converger les Smic en 2005. Essentiellement par deux coups de pouce successifs de 3 %, qui s'ajoutent à la hausse normale du Smic (2,3 % par an). Une hypothèse soutenue par la CFDT. Les entreprises subiraient ainsi deux chocs de 5,3 %. Dur pour les petites entreprises, les moins solides et les plus exposées. Car, a rappelé Jean Gautier, 30 % des smicards travaillent dans des entreprises de moins de dix salariés. De plus, dans les très petites entreprises (TPE),