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Libération

Sommer, le fusible de Deutsche Telekom

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L'action est en chute libre, le président devrait quitter son poste avant lundi.
publié le 10 juillet 2002 à 0h21

Berlin correspondance

Partira ? Partira pas ? Avant la fin juillet ? Les paris sont lancés. Selon l'hebdomadaire allemand Wirtschaftswoche à paraître demain, Ron Sommer abandonnera son fauteuil de président de Deutsche Telekom avant le 15 juillet. Hier, quatre membres du conseil de surveillance étaient réunis en conclave pour discuter du sort de Sommer. Les médias l'avaient prédit : «L'été de Sommer sera chaud» (jeu de mot fondé sur le fait que Sommer signifie été en allemand). Excédé par les tribulations de l'action qui pollue sa campagne électorale, le chancelier Gerhard Schröder cherche activement un président de rechange. Plusieurs noms circulent : Jürgen Schrempp (Daimler-Chrysler) ou Klaus Esser, l'ancien patron de Mannesmann, absorbé par le britannique Vodafone. Hier, c'est un patron de la catégorie grey hair (ces vieux patrons de choc qui ont fait leur preuve) qui était le plus fréquemment nommé : Ferdinand Piëch, l'ancien président du directoire de Volkswagen qui s'est retiré en avril dernier.

Rumeurs. «Le chancelier Schröder l'a vu à Berlin vendredi», affirmaient hier plusieurs médias allemands. «Ils se sont rencontrés à une fête d'école, a rétorqué la Chancellerie. Le chancelier n'a jamais proposé ce poste à monsieur Piëch.» Le père des modèles New Beetle et Phaeton a tenu à démentir, lui aussi formellement, avoir reçu la moindre proposition. Lors de sa conférence d'adieu en avril, Piëch avait bien précisé qu'il comptait profiter de sa nouvelle liberté (il reste pré